VIH-SIDA: Bientôt la fin de la pilule quotidienne

La prise en charge du VIH-Sida se caractérise actuellement par l’administration d’un traitement oral quotidien. Les avancées de la recherche permettent des changements imminents qui vont soulager les patients et offrir l’espoir d’une guérison fonctionnelle, voire une éradication du VIH.

L’Avènement des Injectables Longue Durée

Le dogme de la prise orale d’une pilule tous les jours à vie s’effrite au profit de schémas intermittents et discrets.

Le Lenacapavir (Inhibiteur de capside) administré par injection sous-cutanée deux fois par an offre une protection exceptionnelle pour la prévention avant l’exposition. L’OMS l’a officiellement recommandé en juillet 2025, soulignant son efficacité quasi totale à prévenir l’infection par le VIH chez les populations à risque.

Cabotegravir + Rilpivirine est une bithérapie administrée par injection intramusculaire tous les deux mois. C’est un excellent choix pour les patients souhaitant échapper à la prise quotidienne. Les recommandations 2024 de l’International Antiviral Society–USA (IAS-USA) soulignent son efficacité pour les individus en suppression virologique et ceux préférant les options discrètes, bien que le risque résiduel de résistance à la rilpivirine doive être évalué.

Les Implants sous-cutanés constituent le futur proche. Des essais prometteurs testent des implants biodégradables insérés dans le bras, avec le potentiel de délivrer le médicament pendant 12 mois. Cette approche, inspirée du modèle des contraceptifs implantables, représente une étape majeure vers la quasi-invisibilité du traitement.

L’Impact psychosocial de ces traitements est considérable : ils font disparaître le rappel quotidien de la maladie. La personne n’a plus besoin du « rituel du matin » avec son médicament et ne porte plus la culpabilité ou la honte liée au stockage visible des comprimés.

Dr Euclide OKOLOU