Le rapport 2025 de l’OMS sur la résistance aux antibiotiques souligne que l’usage excessif, inapproprié ou non contrôlé des antibiotiques en médecine, agriculture et élevage, combiné à un déficit de diagnostics précis, favorise la sélection de bactéries multirésistantes. Les systèmes de santé fragiles, le manque d’hygiène, de prévention et de contrôles renforcent également ce phénomène. Le retard dans le développement et la mise sur le marché de nouvelles classes d’antibiotiques exacerbe l’urgence sanitaire.
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Solutions préconisées par l’OMS
- La mise en place et le renforcement de systèmes nationaux intégrés de surveillance de la résistance, avec des données représentatives et de qualité.
- L’amélioration des capacités diagnostiques à tous les niveaux du système de santé.
- L’utilisation responsable et raisonnée des antibiotiques via des politiques de stewardship, la sensibilisation et la formation.
- L’investissement dans la recherche pour développer de nouveaux antibiotiques et des diagnostics rapides.
- L’amélioration des infrastructures sanitaires, notamment dans les pays les plus vulnérables, en garantissant un accès équitable aux traitements et diagnostics.
La résistance aux antibiotiques est l’une des menaces sanitaires majeures des vingt prochaines années. Il serait souhaitable qu’une mobilisation internationale, avec une incitation collective aux réformes, s’organise dès maintenant, car aucun pays ne pourra garder ses germes hyper-résistants confiné sur son territoire.
Dr Euclide OKOLOU

