par Officiellement interdite au Congo depuis mi-juin 2022, la chicha est toujours en circulation. On a moins de publicités dans les lounge-bars qui s’empressaient à en proposer comme un produit exotique, pour la frime ou la détente, mais elle est toujours là. On en trouve dans les marchés en vente libre et dans certains « bars VIP », malgré l’interdiction par les pouvoirs publics pour protéger la population.
De quoi nous protège-t-on?
La chicha est plus dangereuse que la cigarette en plusieurs points selon plusieurs recherches. Les substances inhalées sont identiques à celles de la cigarette en des proportions plus élevées: le monoxyde de carbone expiré équivaut à celui observé après la consommation de 20 à 40 cigarettes, un gramme de chicha libère 3 à 8 fois plus de goudron qu’une cigarette. Le passage dans l’eau n’affecte donc pas sa toxicité, alors que ses parfums plus ou moins agréables en font un instrument de détente.
La nicotine qui sucite la dépendance dans la cigarette est également présente dans la chicha. L’analyse de sa fumée a retrouvée tout autant de substances provoquant des cancers. Ce qui veut dire que les voisins du consommateur sont expressement mis en danger. A coté de cela, il y a le risque de transmission de maladies infectieuses comme la tuberculose ou l’herpès lorsque les embouts sont partagés.
La communication
On a peut-être pas assez expliqué à nos populations, particulièrement aux jeunes, le danger de ce produit importé de nos visites touristiques au moyen orient. Les effets les plus nocifs du tabagisme se produisant à long terme par des cancers, maladies cardiorespiratoires et autres, les gens ne visualisent pas l’intérêt de l’interdiction de la chicha. Arreter la chicha, c’est stopper le processus de destruction volontaire de nos poumons, c’est réduire le risque d’une mort subite précoce avant 40 ans du fait d’une crise cardiaque. La sorcellerie n’explique pas tout.
La redaction de 242santé
