par Contraline, une firme américaine a dernièrement présenté les résultats des premiers tests d’ADAM. Il s’agit d’un hydrogel en phase d’essai qui, injecté par voie chirurgicale dans le canal déférent, bloque le passage des spermatozoides sans affecter l’éjaculation, ni les sensations.
En terme de contraception masculine, jusque là nous n’en connaissions que trois:
– le coït interrompu, qui consiste à se retirer de la partenaire juste avant l’éjaculation. Une méthode peu fiable et parfois frustrante dans « le feu de l’action ».
– la vasectomie, une méthode chirurgicale consistant à bloquer les canaux déférents et ainsi empêcher les spermatozoïdes de se mélanger au sperme. Elle est efficace avec une réversibilité possible par vasovasostomie qui a un taux de réussite de 72 à 96%.
– le préservatif masculin, qui assure une barrière physique empêchant le sperme d’entrer dans le vagin. Il protège également des infections sexuellement transmissibles (IST).
Des médécins australiens ont testé ADAM chez 23 hommes âgés de 25 à 65 ans. Ils ont observé une azoospermie (absence de spermatozoïdes dans l’éjaculat) de 100% au bout de 30 jours et persistant 2 ans plus tard. Les patients n’ont pas présenté d’effets indésirables graves. Des résultats qui sont satisfaisants pour la firme. Cependant, le produit doit encore subir de nombreux tests avec un plus grand nombre de patients et une surveillance plus longue.
Le grand atout d’un produit comme ADAM serait de démontré sa réversibilité, donc la possibilité de restaurer la fécondité plus facilement, surtout qu’il est déjà critiqué par les défenseurs du préservatif, avec l’argument qu’ADAM ne protégera pas contre les IST.
Notons que d’autres firmes travaillent sur des pilules contraceptives masculines qui diminueraient la production ou la maturation des spermatozoïdes. Le but est qu’à terme, l’homme aussi ait des facilités pour éviter des grossesses non désirées, des « pensions alimentaires injustes ».
Dr Euclide IBATA OKOLOU
