Kinshasa – Le couperet est tombé pour les acteurs du secteur de l’esthétique informel. Ce mercredi, le ministre de la Santé publique, Samuel Roger Kamba, a annoncé devant l’Assemblée nationale la fermeture prochaine et sans appel de tous les centres pratiquant des injections et interventions de type Brazilian Butt Lift (BBL).
Répondant à une interpellation du député Guy Mafuta Kabongo, le ministre a qualifié ces structures — dont ML Beauty Bar et Taille S Clinique — d’« officines clandestines ». Le constat est alarmant : absence de cadre légal, utilisation de produits non homologués et risques majeurs pour la vie des patientes. « Nous ne pouvons autoriser aucune de ces structures,car elles ne répondent pas aux normes médicales », a martelé le Dr Kamba, précisant que la chirurgie esthétique n’est pas encore régulée en RDC.
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Cette décision radicale vise à endiguer la prolifération de praticiens sans qualification médicale qui opèrent dans l’illégalité totale. Si le député Mafuta précise ne pas être opposé à la discipline médicale en soi, il salue une mesure de salubrité publique indispensable. En attendant un cadre réglementaire strict, le message est clair : la santé prime sur la beauté.
Le discours du ministre Samuel Roger Kamba tend vers la doctrine française (interdiction totale aux non-médecins) plutôt que sur le modèle américain (régulation technique). L’enjeu pour la RDC sera désormais de définir ce « cadre légal » manquant pour permettre aux vrais professionnels d’exercer tout en maintenant les « officines » fermées.
Dr Euclide OKOLOU

