Au Sénégal, un médecin âgé de 75 ans est poursuivi à Dakar-Plateau pour « attentat à la pudeur avec violence » sur une patiente mineure de 16 ans; après sa comparution, le procès a été renvoyé et doit se tenir à huis clos pour protéger la victime présumée. Le Dr Mohamed Thermos, bien connu à Dakar et médecin de famille de la mineure, a été placé sous mandat de dépôt dans l’attente de son jugement; la présomption d’innocence demeure jusqu’au jugement, mais l’affaire connaît déjà un fort retentissement public.
Selon la presse sénégalaise, les faits auraient eu lieu fin août, lors d’un passage pour récupérer un certificat médical. Le praticien aurait pratiqué des attouchements au niveau des parties intimes et des seins, ainsi que des gestes et propos à connotation sexuelle, ce que le praticien conteste.
Enseignements pour le Congo
La Loi Mouebara n° 19-2022 complète le Code pénal et le Code de procédure pénale. Elle pénalise le harcèlement et les violences à connotation sexuelle, et prévoit des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement des victimes. Dans un contexte où les conversations peuvent facilement glisser vers le registre sexuel, les médecins doivent faire preuve d’une prudence accrue dans leurs relations avec les patients, particulièrement à l’ère des réseaux sociaux, où une réputation peut être ternie très rapidement.
Une communication professionnelle, factuelle et respectueuse du secret médical, ainsi qu’une traçabilité rigoureuse des soins, sont essentielles pour prévenir les malentendus et répondre de manière probante aux allégations.
Devoirs professionnels
Les devoirs déontologiques imposent le respect de la dignité, une information loyale et un consentement éclairé; ces principes fondent la légitimité de chaque examen et limitent les risques médico-légaux. Le médecin doit s’abstenir de toute conduite à connotation sexuelle dans la relation thérapeutique, sa position d’autorité renforçant l’obligation de prudence et de neutralité comportementale
Par 242sante.net