Vers l’âge de 45 ans, les femmes abordent la période de périmenopause (aussi appelée prémenopause) ; période faite de fluctuations puis une baisse progressive des hormones ovariennes (progestérone, œstrogènes). Elle précède d’au moins 2 à 4 ans la ménopause elle-même, qui se définit par l’absence de règle depuis 12 mois consécutifs. Les cycles menstruels deviennent irréguliers et les symptômes sont variables, par poussées, ce qui complique le diagnostic.
Ce qui égare le diagnostic
- Bouffées de chaleur, palpitations, sueurs nocturnes, irritabilité : ces signes peuvent faire évoquer une maladie thyroïdienne (hyper ou hypothyroïdie) et nécessiter un bilan thyroïdien.
- Troubles urinaires et vaginaux (sécheresse, gêne, brûlures, infections à répétition): la carence œstrogénique fragilise les muqueuses urogénitales. Chez certaines, le tableau conduit d’abord chez l’urologue ou le diabétologue (surtout en cas de diabète, obésité), alors qu’un traitement local par œstrogènes et des mesures d’hygiène mictionnelle peuvent améliorer le fond du problème.
- Douleurs articulaires et musculaires, raideurs matinales: fréquentes dans la transition, elles peuvent orienter à tort vers une maladie rhumatologique. Un bilan rhumatologique reste indiqué si signes d’alarme (inflammation persistante, articulations gonflées, fièvre).
- Fatigue, palpitations, essoufflement à l’effort: ces symptômes non spécifiques motivent souvent une consultation cardiologique, pour ne pas méconnaître une cause cardiaque ou une anémie. L’évaluation est donc nécessaire surtout s’il existe une douleur thoracique, malaise, dyspnée au repos et œdèmes.
- Troubles du sommeil et de l’humeur (anxiété, irritabilité, “brouillard mental”): ils amènent vers la médecine générale ou la psychiatrie.
- Saignements anormaux: en périménopause, les règles peuvent devenir plus abondantes et irrégulières. Mais toute ménométrorragie doit être évaluée par votre gynécologue pour éliminer polypes, hyperplasie ou cancer de l’endomètre. Ne pas tout attribuer à la “préménopause”.
Pourquoi ces confusions sont fréquentes

Devant tous ces cas de figures, l’évolution cyclique des symptômes et l’irrégularité des règles et des bouffées de chaleur orientent vers la périménopause. Mais pour éviter de passer à côté d’autre chose, vous comprenez que votre médecin peut se sentir obligé de vous demander des examens complémentaires.
De plus, la même patiente peut présenter des symptômes différents d’un mois à l’autre, donc se retrouver chez des spécialistes différents dans la même période, et la fluctuation des hormones n’en font pas un examen fiable pour préciser que tous ces signes sont liés à la periménopause.
Lorsque vous avez plus de 40 ans avec un cycle menstruel irrégulier, ne manquez pas de le signaler à un médecin, pour qu’il en tienne compte.
Par 242sante.net