La Faculté de Médecine de l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville a récemment vécu un moment fort avec la soutenance des mémoires de deux jeunes cardiologues prometteurs : Kwealeu Jean Pierre, originaire de Centrafrique, et Ekwa Sima Jean Joseph, venu du Gabon.
Des travaux basés sur des expériences internationales
Kwealeu Jean Pierre a présenté une revue approfondie de la littérature scientifique à partir d’un cas clinique rencontré en France. Il a porté son attention sur une complication grave connue sous le nom de rupture du pilier mitral, survenant à la suite d’un infarctus du myocarde — couramment appelé « crise cardiaque » dans les rues congolaises. Cette complication mortelle nécessite un diagnostic rapide et une prise en charge urgente, avec l’intervention de professionnels expérimentés utilisant un plateau technique moderne pour sauver des vies.
Son collègue Ekwa Jean Joseph a, de son côté, évalué la prise en charge de l’insuffisance cardiaque dans un centre hospitalier marocain. Ce travail a permis de comparer les pratiques médicales entre le Congo et le Maroc, mettant en lumière les forces et faiblesses de chaque système, et ouvrant la voie à des améliorations concrètes dans la gestion de cette pathologie en Afrique centrale.
Une formation enrichie par des stages internationaux
Le fait que ces recherches s’appuient sur des données étrangères s’explique par la politique actuelle de la Faculté : les étudiants en cardiologie doivent impérativement réaliser au moins six mois de stage en Europe ou au Maghreb avant de soutenir leur mémoire. Cette immersion à l’étranger favorise l’acquisition de compétences diversifiées et une ouverture indispensable aux standards internationaux, tout en renforçant le rayonnement de l’Université Marien Ngouabi sur la scène scientifique mondiale.
Un événement académique prestigieux
La soutenance s’est déroulée sous la présidence du Professeur Gisèle Kimbally Kaky, première femme professeur émérite de cardiologie au Congo, une figure emblématique du domaine. La coordination des travaux a été assurée par le professeur Bertrand Ellenga Mbolla, responsable de la formation en cardiologie. La réussite de ces deux candidats annonce une belle relève, puisque cinq autres médecins sont attendus pour passer cette étape finale dans les prochains mois.
Un symbole de coopération et d’espoir pour l’Afrique
L’intégration d’étudiants venus d’autres pays d’Afrique centrale et leur formation à Brazzaville contribuent à renforcer les liens de coopération régionale et l’excellence médicale. Ces deux jeunes cardiologues repartent dans leurs pays respectifs avec un savoir enrichi, un peu du Congo dans leurs coeurs, prêts à améliorer la santé cardiovasculaire de leurs populations.
