On aurait pu donner pour titre à cet article : « énième préavis de grève au CHU-B » ou « nouvelle grève illimitée au CHU-B », vous ne l’auriez pas remarqué tellement cette information se répète régulièrement ces derniers temps. La particularité de l’assemblée générale des travailleurs hier, c’est l’exigence de la démission du DG du CHU-B.
Selon nos sources, cette nouvelle revendication est partie du fait que la direction aurait refusé au syndicat l’accès à la salle pour son assemblée générale. Après un rassemblement dans la cour, les syndicalistes et une partie du personnel se sont déportés devant la direction pour une manifestation bruyante. Le responsable syndical de la Federation syndicale des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Fesytrasas), Berthellet Zebale, était présent sur les lieux et non aux arrêts à la CID comme on l’a entendu sur les réseaux sociaux. La liste des revendications a été remise à la direction de l’hôpital, qui vu le contexte était sécurisée par des forces de l’ordre, qui sont parties après la manifestation.
« Le principal problème au CHU, c’est l’irrégularité des salaires » nous a confié une infirmière. En effet, ses 2100 agents qui coutent 19 milliards par an à l’état pour leurs salaires, accumulent plus de 7 mois d’arriérés à ce jour. C’est la principale revendication dans toutes les grèves qui paralysent la structure, au détriment des malades, mais aussi des recettes hospitalières. Le DG du CHU-B, le professeur Thierry Gombet a expliqué le mois dernier que les grèves ont participé à la chute des recettes de 2 milliards en 2023, à 1,3 milliard en 2024. Notons qu’à son arrivée en août 2021, l’exercice comptable de 2020 affichait 800 millions de recettes, dans un contexte de Covid.
La semaine prochaine nous dira si la souffrance d’une grève au CHU sera épargnée à la population. Aux dernières nouvelles, une réunion entre le ministre de la santé, les syndicats et la direction du CHU a relevé plusieurs vices de procédures de la part de la Fesytrasas qui aurait fait chemin seul, sans l’intersyndical. Le ministre aurait apaisé les esprits et invité les syndicats à la patience.